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NOTRE PASTEUR
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Bonjour, je suis Roberto Beltrami. Je suis né en 1968 en Uruguay, petit pays coincé entre le Brésil, l’Argentine et l’Océan Atlantique.
Mon ministère a commencé très tôt, à mes 20 ans, étant étudiant en théologie.
J’ai exercé le ministère dans des milieux très divers : jeunesse, paroisses dans tous les milieux socio-économiques, communautés de bases dans les bidonvilles, engagement social.
J’exerce le ministère en France depuis 1998. Après 7 ans à Bordeaux j’ai passé 11 ans à la direction de La Fraternité de la Belle de Mai de la Mission Populaire Evangélique de France.
Je suis très heureux de revenir en paroisse depuis 2016 dans les communautés d’Aubagne/Pays de l’Etoile et de La Ciotat/Cassis/Ceyreste. Je me réjouis de travailler avec ceux et celles qui sont déjà engagés dans l’animation de la vie paroissiale et je donne rendez-vous à ceux et celles qui viendront se joindre à nous dans le futur.
Les axes qui me tiennent à cœur :
– aider à la construction du parcours personnel et communautaire dans la foi, dans cette relation directe au Dieu de Jésus Christ par la lecture de la Parole en commun, la prière et la participation au culte communautaire ;
– la transmission de ce qui nous donne vie et nous constitue en tant que chrétiens à tous les âges ;
– le témoignage et le partage de tout cela avec ceux et celles qui ne bénéficient pas encore du message libérateur de l’évangile
– et la mise en pratique par des actions concrètes et diaconales de l’amour de Dieu pour les plus faibles de notre société.
Roberto Beltrami
Le pasteur rend visite à celles et ceux qui le demandent…et même parfois à ceux et celles qui ne le demandent pas ou qui ne peuvent ou n’osent pas le faire. En Matthieu 25 Jésus parle de gens à qui on a rendu visite (prisonnier, malade), ce qui d’ailleurs, a fortement inspiré nos aumôneries de prison et des hôpitaux. A chaque fois, Jésus dit que ce qu’on a fait aux plus petits c’est à Lui qu’on le fait. Ce même texte est fondement de la Diaconie (les autres « petits » étant ceux qui ont été nourris lorsqu’ils avaient faim et habillés lorsqu’ils étaient nus).
Et la visite du pasteur dans tout ça ?
Cette pratique pastorale a beaucoup changé dans le temps ainsi que son but et sa spécificité. Au début elle fut le signe du lien communautaire, le pasteur qui tourne dans les foyers assurant ce lien. On faisait moins appel à lui, sauf en cas d’urgence, car on attendait qu’il vienne nous voir. Ce schéma correspondait à un modèle de paroisse et d’engagement des paroissiens qui nous a donné beaucoup de joie et nous a permis d’avancer pendant des décennies en tant qu’Eglise, mais qui n’est plus en vigueur aujourd’hui ni n’est le modèle de paroisse dans lequel on vit actuellement.
La forme de l’engagement change ainsi que les formes d’appartenance. Et le rôle pastoral et donc la place de sa visite aussi. Le lien communautaire est aujourd’hui assuré par les conseillers de la paroisse et partagé largement avec des visiteurs reconnus ou bien anonymes. Le pasteur y participe mais ce n’est pas le rôle spécifique de sa visite.
Alors ? Quel est le rôle spécifique de sa visite ?
Pour cela prenons un exemple : lorsqu’un médecin vous rend visite à la maison ou bien lorsque vous vous déplacez dans son cabinet, vous pouvez parler avec lui de vos vacances, de la dernière recette de poulet que vous avez trouvée ou bien de toute autre chose mais est-ce bien pour parler de cela que vous vous êtes déplacé ou vous lui avez demandé de se déplacer ? Sûrement pas, et fort probablement le médecin replacera l’échange dans le domaine de la santé, dans le domaine spécifique de sa compétence majeure pour laquelle vous l’interpellez. Il peut être très sympa et beaucoup aimer les recettes de poulet mais il n’est pas là pour ça. En tout cas à ce moment-là.
Parfois on a assimilé le pasteur à un médecin de l’âme d’où la cure d’âme. Et même si personnellement je n’aime pas trop la comparaison, il y a quelque chose de cet ordre lors de la visite pastorale. C’est à dire de profiter de la spécificité et la compétence du pasteur dans les domaines qui sont les siens lorsque nous faisons appel à lui. La confiance est essentielle. Et nous n’avons pas besoin d’identifier un problème d’ordre théologique ou biblique pour faire appel au pasteur. Mais il est probablement important de profiter de cette rencontre pour poser en toute tranquillité et confiance les questions que notre foi et notre pratique avec les autres nous posent. Alors n’hésitez pas à faire appel à lui car il est là aussi pour cela. Et de même que vous n’attendez pas que le médecin (pour prolonger la comparaison) vienne chez vous ou vous appelle mais c’est vous qui prenez l’initiative, avec votre pasteur faites de même. Il peut avoir de multiples dons mais très probablement pas celui de la divination pour savoir quand vous avez
besoin de lui et de sa présence.
Je finis avec la phrase du début : le pasteur rend visite à celles et ceux qui en font la demande, et avec grand plaisir quelle que soit la circonstance.